Parti Socialiste : la bataille des primaires a commencé

La campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 est largement engagée au sein du parti socialiste, dont la direction laissait entendre, il y a quelques jours encore, vivre une période d’union exceptionnelle.

Ségolène Royal est entrée en scène, à la surprise, de ses partenaires, postulant pour les primaires que le PS envisage d’organiser en juin 2011. C’est de la triche, disent ses rivaux, alors que le dépôt des candidatures n’était prévu qu’en juin 2011. Comme si eux-mêmes n’étaient pas tous déjà sur les rangs.

Cette procédure des primaires, dont le parti Socialiste s’est fait le champion, introduirait, uniquement pour lui, une étape de plus dans la course à l’Elysée. Mais ses partisans prétendent, qu’elle serait un moyen, de rendre l’élection plus démocratique, < puisque les citoyens et pas forcément seulement les adhérents du PS, pourraient intervenir dans le choix des candidats issus du parti et même au delà >.

Ces primaires, si elles se mettent en place, permettront à celui qui l’emporterait dans cette présélection de prétendre qu’il a été choisi par le peuple. Comme si les nombreux postulants, qui se bousculent déjà sur la ligne de départ, pouvaient passer pour une émanation de la population, alors que, cela ne fait de doute pour personne. Ils se sont mis en avant pour servir leurs ambitions et non les intérêts de leurs électeurs.

Les primaires ne sont donc qu’un épisode supplémentaire qui se rajoute, à la comédie que constitue l’élection présidentielle. Cela évite aux postulants socialistes de parler programme, projets et idées. Ils peuvent éluder de cette façon la question brûlante actuelle < comment faire en sorte que ce ne soit pas au monde du travail que l’on fasse payer la crise ? >.

La droite regarde le film et se frotte les mains, espérant que ces affrontements dérisoires de son opposition lui redonnent l’espoir de l’emporter, en dépit des pronostics des sondages, < le président au plus bas dans les sondages >. Elle a aussi sa part de choc des ambitions, < affrontement entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy >. Les uns et les autres se préparent à jouer leur rôle d’acteur pour tenter de faire diversion à des problèmes réels, et surtout aux moyens de les affronter efficacement.

Il y a d’une part les mesures que le gouvernement prépare ( budget, santé, impôts, services publics, éducation nationale, etc…), prolongeant les attaquent contre les retraites que vient de subir le monde du travail. Il faudra faire face, d’autant plus que le PS ne s’engage même pas, s’il parvenait au pouvoir, à les abroger.

Le PS, comme à son habitude et après chaque affrontement dans ses rangs, joue la réconciliation < cette fois le samedi 11 décembre 2010, les deux leaders Martine Aubry et Ségolène Royal côte à côte lors de la convention sur l’égalité réelle >.

Tous ces feuilletons inutiles ne font que favoriser < l’opinion et les sondages >, au profit du Front National et son leader Marine Le Pen.

 

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